3-22 mars 2005
Union européenne. Pressions en vue de la refonte de la « directive Bolkestein »
Le 3, Charlie McCreevy, commissaire européen en charge du Marché intérieur, propose d'exclure du champ d'application de la directive Services, dite « directive Bolkestein », du nom de l'ancien commissaire européen au Marché intérieur, le domaine de la santé et les services d'intérêt économique généraux. Plusieurs pays, dont la France, avaient exigé la refonte de cette directive. Le commissaire prône également la redéfinition du principe du pays d'origine, source potentielle de dumping social, qui est à l'origine de la contestation de la directive.
Le 15, alors que les députés français adoptent une résolution demandant le « réexamen » de la directive Services, Jacques Chirac demande personnellement au président de la Commission José Manuel Durão Barroso la « remise à plat » de ce texte « inacceptable ». En France, la directive est largement critiquée par les partisans du non au référendum sur le traité constitutionnel européen.
Le 19, les soixante mille personnes qui manifestent à Bruxelles pour la défense de l'Europe sociale, à l'appel de la Confédération européenne des syndicats, dénoncent la « directive Bolkestein ».
Le 22, le Conseil européen des chefs d'État et de gouvernement des Vingt-Cinq, réuni à Bruxelles, décide à son tour d'amender le texte de la directive Services lors de sa discussion parlementaire, prévue en septembre.