3-23 février 2016
Ukraine. Réactions à la lenteur des réformes.
Le 3, le ministre de l’Économie Aivaras Abromavicius, chef de file des réformateurs, annonce sa démission en raison de l’« intensification des tentatives de blocage des réformes », y compris au sein du camp présidentiel.
Le 10, le FMI menace de suspendre le versement de l’aide apportée à Kiev « sans de nouveaux efforts significatifs pour améliorer les réformes en matière de gouvernance et combattre la corruption ».
Le 16, le Premier ministre Arseni Iatseniouk, accusé d’entretenir des réseaux de corruption, échappe à un vote de censure initié par le Bloc Petro Porochenko et approuvé par le chef de l’État lui-même. Certains observateurs évoquent une mise en scène orchestrée par les deux têtes de l’exécutif. Petro Porochenko obtient la démission d’un de ses proches, le procureur général Viktor Chokine, que ses détracteurs considèrent comme un frein aux réformes et à la lutte contre la corruption.
Les 22 et 23, les ministres français et allemand des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier, se rendent à Kiev pour demander aux dirigeants ukrainiens de « poursuivre les réformes ». Paris et Berlin s’inquiètent des lenteurs dans l’application des accords de Minsk de février 2015.