3-23 janvier 1998
Mexique. Responsabilité reconnue des autorités dans le massacre d'Acteal
Le 3, le président Ernesto Zedillo annonce la démission du ministre de l'Intérieur, Emilio Chuayffet. Cette décision fait suite à la mise en cause des autorités après le massacre, le 22 décembre 1997, de quarante-cinq Indiens Tzotzil à Acteal, dans l'État du Chiapas où l'Armée zapatiste de libération nationale (E.Z.L.N.) conduit une insurrection depuis janvier 1994. Le président Zedillo demande au nouveau titulaire du poste, Francisco Labastida Ochoa, réputé ouvert au dialogue, d'« élaborer une nouvelle stratégie » en vue de résoudre la crise dans le Chiapas. Sur le terrain, l'armée étend son contrôle.
Le 7, le gouverneur de l'État du Chiapas, contesté depuis le massacre d'Acteal, démissionne.
Le 12, quelque cent mille manifestants de l'opposition dénoncent, à Mexico, l'implication des autorités dans le massacre d'Acteal, après la publication du rapport de la Commission nationale des droits de l'homme qui met en cause la responsabilité « pénale et administrative » de seize hauts fonctionnaires.
Le 12 également, un haut responsable de la police du Chiapas est arrêté pour avoir fait livrer des armes à des civils, avant le massacre d'Acteal.
Le 23, le gouvernement reconnaît la responsabilité des autorités administratives et policières du Chiapas dans le massacre de décembre 1997 qui serait lié à « divers contradictions et conflits d'ordres économiques, politique et religieux » consécutifs à l'émergence de l'E.Z.L.N.