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3-23 septembre 1997

France. Démission du P.-D.G. d'Air France

Le 3, le P.-D.G. d'Air France, Christian Blanc, déclare qu'il assimile le refus du gouvernement de privatiser la compagnie aérienne nationale à une « rupture de contrat ». Réaffirmant sa fidélité à la « parole donnée » par le gouvernement de « porter un coup d'arrêt aux processus de privatisation », le ministre des Transports, le communiste Jean-Claude Gayssot, avait confirmé, la veille, qu'il n'y aurait « ni privatisation, ni statu quo ». En avril 1994, Christian Blanc avait fait approuver par référendum un plan de sauvetage d'Air France qui prévoyait un gel des salaires en échange d'une promesse de participation au capital de la compagnie. Il exigeait tout au moins le partage de ce capital à parts égales entre l'État, les salariés et des entreprises alliées. Le P.-D.G. d'Air France avait annoncé un bénéfice prévisionnel de 500 millions de francs pour le groupe en 1997, pour la première fois depuis 1989.

Le 5, après un entretien, la veille, avec le Premier ministre Lionel Jospin, Christian Blanc confirme qu'il ne sera pas candidat au renouvellement du mandat qu'il détenait depuis novembre 1993.

Le 12, une assemblée générale entérine la fusion, décidée en juillet 1996, entre les compagnies Air France et Air France Europe – ex-Air Inter – et leur maison mère, le groupe Air France.

Le 18, le gouvernement annonce la nomination de Jean-Cyril Spinetta à la tête d'Air France. Celui-ci a déjà dirigé Air Inter de 1990 à 1993.

Le 23, le ministre des Transports donne son accord à la construction de deux pistes supplémentaires sur l'aéroport Charles-de-Gaulle, à Roissy. Air France jugeait cet agrandissement « vital » pour son avenir.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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