3-23 septembre 2008
Pakistan. Élection d'Asif Ali Zardari à la présidence et polémique sur les incursions américaines
Le 3, l'attaque aérienne par les forces internationales basées en Afghanistan du village pakistanais de Jalal Khel, proche de la frontière afghane, au Sud-Waziristan, cause la mort d'une vingtaine de personnes, pour la plupart des civils.
Le 4, Islamabad accuse, pour la première fois dans ces circonstances, «les forces internationales d'avoir violé la souveraineté de son pays».
Le 6, les grands électeurs désignent par 70 p. 100 des suffrages Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto et chef du Parti du peuple pakistanais, à la présidence de la République, vacante depuis la démission du général Moucharraf en août. Au même moment, un attentat-suicide fait trente-trois morts à Peshawar, ville proche de la frontière afghane. Il est revendiqué par le Mouvement des talibans au Pakistan, proche d'Al-Qaida, qui avait été interdit par le gouvernement en août.
Le 10, alors que les fréquents tirs de missiles et incursions des forces internationales alimentent un ressentiment croissant au sein de la population pakistanaise, le chef d'état-major américain, l'amiral Michael Mullen, reconnaît avoir ordonné de bâtir une stratégie pour combattre les talibans «des deux côtés de la frontière» entre l'Afghanistan et le Pakistan.
Le 20, un attentat au camion piégé contre l'hôtel Marriott d'Islamabad fait cinquante-cinq morts et deux cent soixante-six blessés. Quelques étrangers figurent parmi les victimes, dont l'ambassadeur de la République tchèque. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier jamais perpétré dans la capitale pakistanaise.
Le 22, une organisation inconnue, les Fedayins de l'islam, revendique l'attentat d'Islamabad.
Le 23, selon les services de renseignement pakistanais, un drone américain aurait été abattu par les forces de sécurité après avoir longuement survolé le village de Jalal Khel.