3-24 février 2011
Algérie. Manifestations contre le régime
Le 3, le président Bouteflika annonce la levée prochaine de l'état d'urgence en vigueur depuis 1992, le rétablissement du droit de manifester – hormis à Alger –, ainsi que diverses mesures d'ordre social. Ces concessions surviennent alors que des émeutes contre la vie chère ont fait cinq morts en janvier et que les revendications démocratiques en Tunisie et en Égypte entretiennent l'agitation dans le pays.
Le 12 s'organise à Alger une marche de quelque deux mille personnes pour manifester contre le régime, à l'appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (C.N.C.D.), créée en janvier autour de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme par des membres de la société civile, des associations, des partis comme le Rassemblement pour la culture et la démocratie, et des syndicats autonomes. Les forces de l'ordre tentent d'en empêcher le déroulement. La C.N.C.D. appelle à de nouvelles marches chaque samedi.
Le 24, les autorités lèvent l'état d'urgence, sauf à Alger.