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3-24 novembre 2010

France. Remaniement ministériel

Le 3, alors que la date prévue pour le remaniement ministériel annoncé depuis juin par le président Sarkozy approche, le Premier ministre François Fillon déclare: « Je crois à la continuité de notre politique réformiste parce que l'on ne gagne rien à changer de cap au milieu de l'action et parce que le redressement de la France réclame de la durée. »

Le 13, le Premier ministre remet au chef de l'État la démission de son gouvernement.

Le 14, Nicolas Sarkozy reconduit François Fillon à la tête du nouveau gouvernement. Ce dernier compte trente ministres, contre trente-sept dans le précédent. Alain Juppé, qui fait son retour aux affaires, est nommé ministre d'État chargé de la Défense, Michèle Alliot-Marie, également ministre d'État, aux Affaires étrangères, Xavier Bertrand au Travail, à l'Emploi et à la Santé, Nathalie Kosciusko-Morizet à l'Écologie – elle n'était auparavant que secrétaire d'État –, Chantal Jouanno aux Sports. Christine Lagarde reste à l'Économie, Brice Hortefeux à l'Intérieur, Luc Chatel à l'Éducation nationale, Bruno Le Maire à l'Agriculture, Frédéric Mitterrand à la Culture et François Baroin au Budget – fonction à laquelle s'ajoute celle de porte-parole du gouvernement – et Valérie Pécresse à l'Enseignement supérieur et à la Recherche. Éric Besson passe du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale – lequel disparaît – à celui de l'Industrie, Roselyne Bachelot de la Santé et des Sports aux Solidarités et à la Cohésion sociale. Jean-Louis Borloo, un moment pressenti comme successeur de François Fillon à Matignon, quitte le gouvernement, tout comme Hervé Morin, président du Nouveau Centre. La mouvance centriste n'est plus représentée que par Michel Mercier, à la Justice, et Maurice Leroy, à la Ville. Les ministres d'ouverture, tel Bernard Kouchner, quittent le gouvernement. Le nouveau cabinet est resserré autour du noyau dur de l'U.M.P. Parallèlement, Nicolas Sarkozy donne son accord pour que Jean-François Copé, président du groupe U.M.P. à l'Assemblée nationale, remplace Xavier Bertrand au secrétariat général de l'U.M.P. Jean-François Copé prendra ses fonctions le 17.

Le 16, lors d'un entretien télévisé, Nicolas Sarkozy annonce les deux chantiers de la fin du quinquennat: la réforme de la fiscalité, notamment celle du patrimoine, avec la suppression de l'I.S.F. et du bouclier fiscal, et la mise en place d'un système de prise en charge de la dépendance.

Le 24, François Fillon prononce devant l'Assemblée nationale un discours de politique générale dans lequel il défend le thème de la rigueur. « Tous les efforts sont concentrés autour d'un choix politique que nous assumons: c'est le choix de la vertu budgétaire, au nom de notre indépendance, au nom des solidarités de demain », déclare-t-il.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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