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3-25 juin 2003

États-Unis - Royaume-Uni. Mise en cause des « preuves » justifiant l'intervention militaire en Irak

Le 3, devant la multiplication des accusations, la Chambre des communes annonce l'ouverture d'une enquête sur la véracité des informations fournies au Parlement pour justifier la participation du Royaume-Uni à l'intervention en Irak, notamment celles qui concernent les armes de destruction massive.

Le 4, le Premier ministre britannique Tony Blair annonce la création d'une seconde commission parlementaire sur le sujet, mais refuse la création d'une commission d'enquête indépendante. Le Congrès américain a également ouvert une enquête parlementaire en mai.

Le 15, Condoleezza Rice, conseillère à la Maison-Blanche pour la Sécurité nationale, intervient dans la polémique relative à l'information concernant l'achat d'uranium nigérien par l'Irak de Saddam Hussein, citée par le président George W. Bush dans son discours sur l'état de l'Union en janvier. Elle affirme que la présidence ignorait alors que celle-ci était fausse, tandis que la C.I.A. déclare, de son côté, avoir informé la Maison-Blanche dès mars 2002.

Le 25, le directeur de la communication de Tony Blair, Alastair Campbell, entendu par la commission d'enquête parlementaire, reconnaît qu'un document, publié en février à destination de la presse et visant à justifier une intervention en Irak, n'était que la copie d'une thèse universitaire remontant à douze ans. En revanche, il conteste les accusations portées par la B.B.C. selon lesquelles le dossier de « preuves », rendu public en septembre 2002 et indiquant que l'Irak pouvait déployer ses missiles « en quarante-cinq minutes », aurait été exagéré à dessein par les services du Premier ministre.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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