3-25 mars 2004
France. Menace terroriste d'un mystérieux groupe « A.Z.F. »
Le 3, en dépit de la demande de discrétion émanant du ministère de l'Intérieur, La Dépêche du Midi publie une information relative au chantage terroriste exercé en France depuis le mois de février par un groupe inconnu, « AZF », du nom de l'usine toulousaine de fabrication de produits chimiques détruite accidentellement par une explosion meurtrière en septembre 2001. Se présentant comme « un groupe de pression à caractère terroriste créé au sein d'une confrérie laïque », il réclame 4 millions d'euros – ses demandes augmenteront par la suite – et menace de faire exploser des bombes disposées sur les voies ferrées. Pour prouver sa crédibilité, le groupe « AZF » indique l'emplacement d'un engin explosif, placé sur une voie en Haute-Vienne, qui est alors désamorcé par la police.
Les 3 et 4, la SNCF procède à l'inspection complète du réseau ferré, sans résultat.
Le 24, une bombe est toutefois découverte sur la voie Paris-Bâle, près de Troyes (Aube).
Le 25, le groupe « AZF » annonce, dans un courrier aux autorités, qu'il n'y a « plus de bombes » sur le réseau ferré, mais prévient que « la France surpassera sans gloire les tristes records espagnols » – allusion à l'attentat meurtrier du 11 mars à Madrid – s'il n'est pas répondu à sa prochaine demande de rançon.