3-26 avril 2005
Liban. Retrait des troupes syriennes et nouveau gouvernement
Le 3, le gouvernement syrien informe l'envoyé spécial de l'O.N.U. Terje Roed Larsen qu'il retirera du Liban l'ensemble de ses effectifs militaires et son appareil de renseignement, avant le 30 avril.
Le 7, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte à l'unanimité la résolution 1595 qui ordonne l'ouverture d'une enquête internationale et indépendante sur l'assassinat, en février, de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Le 13, le Premier ministre Omar Karamé, qui avait démissionné en février avant d'être reconduit dans ses fonctions en mars, renonce à former un nouveau gouvernement, après l'échec de ses tractations avec l'opposition et avec les formations de son propre camp.
Le 15, le président Émile Lahoud nomme Premier ministre l'homme d'affaires et ancien ministre pro-syrien Nagib Miqati. Ce dernier a également les faveurs de l'opposition pour s'être engagé à organiser des élections législatives avant le 31 mai et à limoger les responsables des services de sécurité et de renseignement accusés, par l'opposition, de négligence dans l'attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri.
Le 26, une cérémonie marque la fin du retrait des troupes syriennes du Liban.
Le 26 également, le rapport sur le Liban, présenté au Conseil de sécurité par le secrétaire général de l'O.N.U. Kofi Annan, laisse planer des doutes sur le retrait des services de renseignement syriens. Il rappelle que les exigences de la résolution 1559 du 2 septembre 2004, relatives à l'extension de l'autorité du gouvernement libanais sur l'ensemble du territoire national et aux démantèlement et désarmement des milices, notamment du Hezbollah, ne sont toujours pas satisfaites.