3-26 décembre 2012
Syrie. Isolement croissant du régime de Damas
Le 3, les États-Unis mettent en garde le régime du président Bachar al-Assad contre tout recours à des armes chimiques dans sa lutte contre l'insurrection, à la suite de soupçons relatifs à la préparation de gaz sarin par Damas.
Le 4, l'O.T.A.N. décide le déploiement de missiles Patriot en Turquie, le long de la frontière syrienne.
Le 11, Washington reconnaît la Coalition nationale syrienne (C.N.S.) – principal regroupement des opposants au régime de Bachar al-Assad formé en novembre – en tant que représentant légitime du peuple syrien, comme l'ont déjà fait Paris, Londres, Ankara et les monarchies du Golfe. Dans le même temps, les États-Unis annoncent l'inscription sur la liste noire des organisations terroristes du Jabhat al-Nosra, principal groupe armé djihadiste opérant en Syrie dans le cadre de l'insurrection contre le régime de Damas.
Le 11 également, les insurgés et l'armée se rejettent la responsabilité du massacre d'une centaine d'alaouites – minorité chiite à laquelle appartient le président Bachar al-Assad – à Aqrab, dans la province de Hama, dans le centre du pays, où des combats se déroulaient depuis plusieurs jours.
Le 12, réunis à Marrakech, les Amis de la Syrie, qui regroupent une centaine d'États occidentaux et arabes ainsi que des organisations internationales, reconnaissent la C.N.S. comme la « seule représentante » des Syriens.
Le 12 également, tandis que le ministère de l'Intérieur est la cible d'un attentat à Damas, le secrétariat d'État américain affirme que l'armée syrienne a commencé à utiliser des missiles balistiques contre l'opposition armée.
Le 23, le bombardement par l'aviation syrienne de la ville d'Halfaya, contrôlée par l'Armée syrienne libre, dans la province de Hama, cause la mort d'au moins soixante civils.
Le 26, le général Abdel Aziz Jassem al-Challal, chef de la police militaire, annonce sa défection.