3-26 janvier 2020
Irak. Reprise de la mobilisation antiaméricaine
Le 3, après l’assassinat par Washington, à Bagdad, du général iranien Ghassem Soleimani et de son lieutenant en Irak Abou Mahdi al-Mohandes, le chef populiste chiite Moqtada al-Sadr, pro-iranien, réactive la branche armée de son mouvement, l’Armée du Mahdi, officiellement dissoute.
Le 4, les funérailles à Bagdad de Ghassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes rassemblent des dizaines de milliers de personnes.
Le 5, le Parlement dominé par les forces sadristes adopte une résolution non contraignante demandant le retrait des quelque cinq mille deux cents militaires américains stationnés dans le pays.
Le 10, des milliers d’opposants au régime de Bagdad, qui rejettent l’ingérence des États-Unis comme de l’Iran, fêtent leur centième jour de mobilisation en manifestant dans la capitale et les villes chiites du sud du pays. Leur mobilisation avait entraîné la démission du Premier ministre Adel Abdel-Mehdi en novembre 2019.
Le 24, des dizaines de milliers de partisans de Moqtada al-Sadr participent à Bagdad à la « marche du million » contre l’« occupation » américaine.
Le 26, les opposants antirégime manifestent massivement dans la capitale et dans le sud du pays, en réaction aux tentatives des forces de sécurité, la veille, de démanteler leur sit-in à Bagdad, Bassora et Nassiriya.