3-26 juillet 2004
Italie. Démission du ministre des Finances et crise gouvernementale
Le 3, le ministre de l'Économie, des Finances et du Trésor, Giulio Tremonti (Forza Italia), présente sa démission, sous la pression de Gianfranco Fini, numéro deux du gouvernement. La modification du rapport des forces au sein de la coalition gouvernementale, à la suite des échecs essuyés par la formation du président du Conseil, Silvio Berlusconi, lors des élections européennes et régionales, a renforcé les exigences de l'Alliance nationale (A.N.) de Gianfranco Fini et de l'Union des démocrates chrétiens et du centre (U.D.C.) en faveur d'une redistribution des responsabilités dans la conduite des affaires économiques. Silvio Berlusconi assure l'intérim.
Le 6, alors que le commissaire européen Mario Monti refuse le ministère de l'Économie, l'U.D.C., appuyée par l'A.N., menace de quitter la coalition si Silvio Berlusconi n'abandonne pas avant le 16 son intérim.
Le 16, Silvio Berlusconi nomme Domenico Siniscalco, directeur du Trésor et proche collaborateur de Giulio Tremonti, au poste de ministre de l'Économie.
Le 19, Umberto Bossi, chef de la Ligue du Nord, tenu à l'écart de la recomposition de la majorité, annonce sa démission du gouvernement, au sein duquel sa formation demeure toutefois. Par ailleurs, un conflit oppose les partenaires de la coalition au sujet du projet de loi sur le renforcement du fédéralisme proposé par la Ligue.
Le 26, l'U.D.C. décide de ne plus s'opposer à ce projet de loi. La Ligue du Nord avait menacé de quitter le gouvernement dans le cas contraire.