3-26 novembre 2019
France. Accusations de violences sexuelles portées contre Christophe Ruggia et Roman Polanski
Le 3, le site d’information Mediapart publie une enquête dans laquelle l’actrice Adèle Haenel révèle avoir été victime d’attouchements et de harcèlement de la part du réalisateur Christophe Ruggia, alors qu’elle était âgée de douze à quinze ans. Christophe Ruggia conteste les faits. Adèle Haenel indique ne pas vouloir porter l’affaire devant la justice, qui « condamne si peu les agresseurs ».
Le 4, la Société des réalisateurs de films lance une procédure d’exclusion à l’encontre de Christophe Ruggia, qui est membre de son conseil d’administration.
Le 6, le parquet de Paris annonce l’ouverture d’une information judiciaire pour agression et harcèlement sexuels sur mineure, à la suite du témoignage d’Adèle Haenel.
Le 8, le quotidien Le Parisien publie un article dans lequel la photographe Valentine Monnier accuse le réalisateur franco-polonais Roman Polanski, dont le dernier film sort sur les écrans français la semaine suivante, de l’avoir frappée et violée dans son chalet de Gstaad, en Suisse, en 1975. Roman Polanski nie les faits – qui sont prescrits. Après une condamnation par la justice américaine, en mars 1977, pour avoir eu des relations illégales avec une mineure, Samantha Geimer, âgée de treize ans, le réalisateur a quitté les États-Unis en janvier 1978 pour échapper à un second procès dans la même affaire. Trois autres femmes l’ont formellement accusé de viol en 2017.
Le 12, une quarantaine de militantes féministes empêchent la projection en avant-première du film de Roman Polanski J’accuse au cinéma parisien Le Champo.
Le 26, Adèle Haenel dépose finalement plainte contre Christophe Ruggia.