3-27 février 2006
France. Épidémie de chikungunya à la Réunion
Le 3, les autorités sanitaires de la Réunion indiquent que le décès d'un enfant, enregistré dans l'île le 13 janvier, est « directement lié » à l'épidémie de chikungunya. Cette maladie virale transmise par les moustiques n'était pas considérée comme mortelle jusqu'ici. Sa rapide propagation en 2005 affecte négativement le secteur touristique réunionnais.
Le 21, le décès, lié au chikungunya, d'un second enfant est annoncé. Selon des sources non officielles, le virus serait en fait à l'origine de la mort de plusieurs dizaines de personnes depuis le début de l'année, alors qu'en 2005 une surmortalité de 10 p. 100 a déjà été enregistrée dans le département.
Le 24, le préfet de la Réunion annonce que soixante-dix-sept personnes sont mortes directement ou indirectement du chikungunya. Les élus de l'île critiquent la lenteur de réaction des autorités.
Les 26 et 27, le Premier ministre Dominique de Villepin se rend à la Réunion où quelque cent soixante mille personnes sont à présent contaminées. Il annonce le déblocage d'une aide de 76 millions d'euros dans les secteurs de la santé, de l'économie et de la recherche, en plus de 15 millions d'euros déjà annoncés.