3-27 février 2024
Sénégal. Annonce du report de l’élection présidentielle
Le 3, le président Macky Sall annonce le report sine die de l’élection présidentielle, qui devait avoir lieu le 25, et la tenue d’« un dialogue national ouvert afin de réunir les conditions d’une élection libre transparente et inclusive ». Il réitère son engagement à ne pas se représenter. En janvier, le Conseil constitutionnel avait invalidé les candidatures à l’élection présidentielle des opposants Ousmane Sonko, condamné pour « diffamation », et Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, dont la nationalité franco-sénégalaise est mise en cause.
Le 5, l’Assemblée nationale adopte le projet de loi autorisant le report au 15 décembre de l’élection présidentielle et prévoyant le maintien au pouvoir de Macky Sall jusqu’à cette date.
Le 9, trois manifestants sont tués lors d’une journée de contestation très suivie à travers le pays.
Le 15, le Conseil constitutionnel invalide la loi autorisant le report de l’élection présidentielle et rappelle que le mandat du chef de l’État se termine le 2 avril.
Le 15 et les jours suivants, des centaines de personnes arrêtées lors des troubles qui agitent le pays depuis 2021 sont libérées.
Le 16, Macky Sall s’engage à organiser un scrutin « dans les meilleurs délais ».
Le 17, des milliers de personnes participent à la première manifestation de l’opposition autorisée depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle.
Le 26, Macky Sall annonce un projet d’amnistie générale des opposants arrêtés depuis 2021.
Le 27, les participants au dialogue national, que seize des dix-neuf candidats boycottent, proposent d’organiser l’élection présidentielle le 2 juin. L’opposition politique et de nombreuses organisations de la société civile exigent la tenue d’un scrutin avant le 2 avril.