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3-27 novembre 1996

Yougoslavie. Victoire de la coalition gouvernementale aux élections législatives et annulation partielle des élections municipales

Le 3, la coalition au pouvoir, dominée par le Parti socialiste du président serbe Slobodan Milošević, obtient la majorité absolue au Parlement fédéral à l'issue des élections législatives, avec 84 sièges (+ 20 par rapport à l'Assemblée sortante) sur 138. La coalition de l'opposition, baptisée Ensemble, obtient 22 élus, le Parti radical serbe (ultranationaliste) 16 et le Parti populaire du Monténégro 8.

Le 17, en revanche, lors des élections municipales, le Parti socialiste perd la plupart des grandes villes, dont Belgrade, au profit de l'opposition.

Le 24, la commission électorale invalide les résultats du scrutin dans le quart des bureaux de la capitale. Le chef du Mouvement du renouveau serbe (opposition), Vuk Drasković, appelle à une « révolte populaire générale » face au « terrorisme d'État » pratiqué par Slobodan Milošević. Plusieurs milliers de manifestants protestent dans les rues de Belgrade. Les résultats sont annulés ou non proclamés dans la plupart des grandes villes conquises par l'opposition.

Le 25, plus de cent mille personnes manifestent à Belgrade contre les mesures d'invalidation partielle du scrutin, qui sont dénoncées par les États-Unis et l'Union européenne. Le mouvement orchestré par les étudiants en grève continue les jours suivants.

Le 27, alors que le « troisième tour » de scrutin organisé par le gouvernement est largement boycotté à Belgrade, Vuk Drasković déclare que l'objectif de l'opposition est désormais la « démission du président de Serbie ». Quitte à protester « pendant un an encore », ajoute le chef du Parti démocrate Zoran Djindjić qui était pressenti pour devenir maire de Belgrade. Les manifestations se poursuivent quotidiennement.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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