3-28 février 2001
Israël. Élection d'Ariel Sharon au poste de Premier ministre
Le 3, une manifestation du mouvement La Paix maintenant dirigée contre Ariel Sharon, candidat du Likoud au poste de Premier ministre, ne réunit que deux mille personnes dans les rues de Jérusalem.
Le 5, des colons réoccupent l'implantation sauvage de Havat Maon, au sud d'Hébron, dont ils avaient été délogés par l'armée en novembre 1999, après l'arrivée au pouvoir d'Ehoud Barak.
Le 6, Ariel Sharon est élu Premier ministre avec 62,5 p. 100 des suffrages contre 37,5 p. 100 pour le chef du gouvernement travailliste sortant, Ehoud Barak, qui subit une sévère défaite. Le taux de participation est faible pour le pays: environ 60 p. 100. Les Arabes israéliens ont massivement boycotté le scrutin. Les jours suivants, des négociations s'engagent entre le Likoud et les travaillistes en vue de former un gouvernement d'union nationale.
Le 13, alors que les violences ont repris dans les territoires palestiniens, l'armée tue, à Gaza, un membre de la garde rapprochée de Yasser Arafat, président de l'Autorité palestinienne.
Le 14, un chauffeur de bus palestinien percute volontairement un groupe de civils et de militaires, au sud de Tel-Aviv, tuant huit personnes. Les territoires palestiniens sont de nouveau bouclés. Yasser Arafat refuse de condamner l'attentat, conséquence, selon lui, de l'« escalade militaire » israélienne.
Le 15, Ehoud Barak et Ariel Sharon s'entendent sur le principe de la constitution d'un gouvernement d'union nationale, dont le programme reste très vague, et au sein duquel le premier occuperait les fonctions de ministre de la Défense.
Le 21, toutefois, Ehoud Barak, dont la décision était critiquée au sein même de sa formation, annonce qu'il ne participera pas au gouvernement d'union nationale et qu'il abandonne ses fonctions de président du Parti travailliste.
Le 26, le comité central du Parti travailliste se prononce en faveur d'une participation au gouvernement d'union nationale proposé par Ariel Sharon.
Le 28, le chef d'état-major israélien, le général Shaul Mofaz, accuse l'Autorité palestinienne d'être « une entité terroriste ».