3-28 février 2017
États-Unis. Suspension du décret anti-immigration et poursuite de la mise en place de la politique présidentielle
Le 3, un juge fédéral de l’État de Washington, James Robart, ordonne la suspension du décret anti-immigration pris par Donald Trump en janvier, dans l’attente de l’examen des plaintes déposées par les États de Washington et du Minnesota. La Maison-Blanche réagit vivement.
Le 3 également, Donald Trump signe deux décrets visant à amender et retarder l’application de la loi Dodd-Frank votée en juillet 2010, qui met en place des mesures de régulation financière. La modification de la loi reste toutefois du ressort du Congrès.
Le 8, Donald Trump proteste, sur son compte Twitter officiel, contre la décision de la chaîne de magasins Nordstrom de ne plus distribuer la ligne de vêtements signée par sa fille Ivanka. Nordstrom a pris position contre le décret anti-immigration de janvier. Le 9, Kellyanne Conway, conseillère de Donald Trump, appelle les Américains, depuis la Maison-Blanche, à acheter les produits d’Ivanka Trump.
Le 9, la cour d’appel fédérale de San Francisco rejette le pourvoi du gouvernement contre la décision du juge, arguant de l’absence d’« élément de preuve selon lequel un étranger de l’un des pays mentionnés dans le décret a perpétré une attaque terroriste aux États-Unis ». Donald Trump dénonce « un jugement politique ».
Le 16, lors d’une conférence de presse, Donald Trump dénonce à sept reprises les « informations bidon » publiées par la presse au sujet des difficultés rencontrées par son administration. Le lendemain, il affirme dans un tweet que le New York Times, ainsi que les chaînes CNN, NBC, ABC et CBS sont « les ennemis du peuple américain ».
Le 22, le gouvernement demande aux établissements d’enseignement de ne plus appliquer une directive de mai 2016 relative à l’accès des personnes transgenres aux toilettes correspondant au sexe de leur choix. Cette directive faisait suite à l’intense polémique qu’avait suscitée l’interdiction de cette tolérance par les autorités républicaines de Caroline du Nord en mars 2016.
Le 28, dans son premier discours devant le Congrès, Donald Trump rompt avec le ton habituellement agressif de ses déclarations pour réaffirmer sa volonté de « donner la priorité aux Américains ».