3-28 octobre 2016
Syrie. Rupture des discussions américano-russes
Le 3, alors que les bombardements des quartiers orientaux d’Alep aux mains des rebelles continuent, Washington, constatant que « la Russie et le régime syrien ont choisi de poursuivre une voie militaire », annonce la rupture de ses discussions avec Moscou sur la Syrie.
Le 6, Moscou hausse le ton en menaçant de répliquer immédiatement à toute attaque américaine contre les forces syriennes.
Le 8, au Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie – imitée par le seul Venezuela – oppose son veto au projet de résolution française qui exigeait l’« arrêt immédiat » des bombardements sur Alep, assimilés par les diplomaties française et américaine à des « crimes de guerre ». Il s’agit du sixième veto russe sur la crise syrienne.
Le 11, Vladimir Poutine annonce le report de sa visite à Paris pour l’inauguration du Centre spirituel et culturel russe, prévue le 19, que le président François Hollande entendait consacrer à la situation en Syrie.
Le 16, l’Armée syrienne libre (ASL), aidée par l’artillerie et l’aviation turques qui sont engagées depuis août dans l’opération Bouclier de l’Euphrate, s’empare de Dabiq, dans le nord du pays. Cette ville symbolique pour les djihadistes était occupée par l’organisation État islamique (EI) depuis août 2014.
Du 20 au 22 intervient une « pause humanitaire » dans les bombardements sur Alep, sur l’initiative de Moscou. Peu de civils et de rebelles profitent de l’occasion qui leur est offerte de quitter la ville.
Le 28, le groupe djihadiste de l’Armée de la conquête que codirigent Fatah al-Cham et Ahrar al-Cham, appuyé par l’ASL, lance une vaste offensive depuis le sud d’Alep vers les quartiers ouest. Celle-ci sera repoussée au bout de quelques jours, par des frappes du régime et son allié russe.