3-29 décembre 1997
Mobilisation internationale pour tenter d'enrayer la crise sud-coréenne
Le 3, le Fonds monétaire international (F.M.I.) présente un plan d'aide à la Corée du Sud d'un montant de 57 milliards de dollars, le plus important jamais accordé sous son égide. Les pays européens participent pour la première fois à un programme d'aide concernant l'Asie. Ce plan s'accompagne de contraintes qui visent à la restructuration de l'économie sud-coréenne, la onzième du monde et la deuxième dans la région après celle du Japon.
Le 11, l'ensemble des places financières et des monnaies asiatiques rechutent, entraînant les Bourses occidentales à la baisse. Les investisseurs doutent que l'aide du F.M.I. à la Corée du Sud soit suffisante et craignent l'insolvabilité de Séoul.
Le 21, le F.M.I. publie ses prévisions de croissance économique de l'ensemble du monde en 1998, en retrait de 0,8 p. 100 par rapport aux estimations antérieures à l'éclatement de la crise asiatique. Celle-ci coûterait 1 p. 100 de progression du produit intérieur brut au Japon et 2,4 p. 100 aux pays asiatiques nouvellement industrialisés, mais seulement 0,2 p. 100 aux États-Unis et 0,1 p. 100 à l'Union européenne.
Le 24, les pays occidentaux, le F.M.I., la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement annoncent le déblocage immédiat de 15 milliards de dollars au bénéfice de la Corée du Sud afin de subvenir à ses besoins urgents de liquidités.
Le 29, les grandes banques privées occidentales et japonaises se déclarent prêtes à rééchelonner la dette à court terme des groupes coréens, soit 15 milliards de dollars exigibles avant la fin de l'année et 100 milliards dans les douze mois suivants.