3-29 janvier 2008
Kenya. Poursuite des violences interethniques
Le 3, les forces de l'ordre empêchent le déroulement d'une manifestation de l'opposition contestant la victoire du président sortant Mwai Kibaki aux élections générales du 27 décembre. Les émeutes et les violences interethniques qui ont suivi l'annonce tardive du résultat par la commission électorale se poursuivent.
Le 8, le président Kibaki annonce la constitution d'un gouvernement de « large ouverture » rejeté par son rival malheureux, Raila Odinga.
Le 10, le président de l'Union africaine, le chef de l'État ghanéen John Kufuor, intervenu en médiateur, obtient de Mwai Kibaki et de Raila Odinga l'engagement de cesser les violences et d'ouvrir le dialogue. Il laisse à l'ancien secrétaire général de l'O.N.U. Kofi Annan le soin de poursuivre les efforts de médiation.
Le 16, l'opposition appelle à trois jours de « manifestations pacifiques » contre la fraude électorale, interdites par les autorités et qui sont violemment réprimées par les forces de l'ordre. Les jours suivants, alors qu'un calme relatif revient à Nairobi, les tensions s'exacerbent dans la vallée du Rift entre Kalenjin, proches de l'opposition, et Kikuyu, ethnie du président Kibaki.
Le 29, l'assassinat à Nairobi d'un député du Mouvement démocratique orange, le parti de Raila Odinga, relance les violences dans le pays. Le bilan de celles-ci, à la fin du mois, s'établit à environ un millier de morts et quelque deux cent cinquante mille déplacés.