3-29 mai 1981
France. Campagne pour l'élection présidentielle
Le 3, à la porte de Pantin à Paris, plus de cent mille personnes, selon les organisateurs, apportent leur soutien à Valéry Giscard d'Estaing, au cours d'une « fête de la liberté ».
Le 5, après de laborieuses négociations entre les deux candidats sur les conditions de sa réalisation, a lieu le face-à-face télévisé entre le président sortant et François Mitterrand, candidat du P.S. Le débat dure près de deux heures, et l'on estime qu'il est suivi par environ 30 millions de téléspectateurs. Les deux hommes sont interrogés à tour de rôle sur leurs options économiques, politiques et extérieures, par deux journalistes extérieurs aux chaînes d'État. Tandis que Giscard d'Estaing souligne le rôle qu'aurait le P.C. dans un éventuel changement de majorité, Mitterrand met en lumière les critiques acerbes portées par Jacques Chirac contre la politique suivie par le gouvernement depuis sa démission, en 1976.
Le 6, Jacques Chirac intervient pour la deuxième fois depuis le 26 avril. Il demande aux Français d'envisager les risques que ferait courir au pays l'élection du candidat socialiste.
Le 7, François Mitterrand réagit aux propos tenus la veille par Valéry Giscard d'Estaing et qualifie de mensonges les interprétations que ce dernier a faites de son programme. Il précise, à ce sujet, qu'il ne s'estime tenu que par les « engagements solennels de (sa) campagne ».
Le 7 également, Brice Lalonde, candidat écologiste au premier tour, confirme son intention de ne donner aucune consigne de vote. Marie-France Garaud annonce, pour sa part, qu'elle votera blanc au second tour. Le 8, s'achève la campagne officielle.