3-29 mars 2010
Grèce - Union européenne. Débats autour du plan d'aide financière à la Grèce
Le 3, le gouvernement grec annonce de nouvelles mesures d'austérité afin de redresser les finances publiques pour un montant de 4,8 milliards d'euros: augmentation de la T.V.A., suppression d'un mois de salaire pour les fonctionnaires, gel des retraites, taxes sur l'énergie et les produits de luxe. Cible d'attaques spéculatives, la Grèce a présenté en janvier un plan d'assainissement de ses finances publiques, qui sont très dégradées. Celui-ci a été approuvé en février par les instances européennes qui lui ont toutefois demandé un effort supplémentaire.
Le 6, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble relance le débat sur la création d'un Fonds monétaire européen susceptible de prêter, « en dernier recours », des liquidités à un État dont les difficultés menacent la stabilité de la zone euro.
Le 11, les centrales syndicales grecques du secteur public et du secteur privé appellent, pour la seconde fois en quinze jours, à une journée de grève générale contre les mesures d'austérité du gouvernement.
Le 15, lors de la réunion des ministres de l'Économie et des Finances de la zone euro, l'Allemagne continue de se montrer réticente à adopter le dispositif d'un éventuel plan d'aide destiné à la Grèce et constitué de prêts bilatéraux coordonnés par la Commission européenne.
Le 17, devant le Bundestag, Angela Merkel exprime son hostilité à un plan d'aide à la Grèce et se prononce en faveur de l'exclusion de la zone euro d'un pays qui ne respecterait pas le pacte de stabilité, tout en reconnaissant que le traité institutionnel ne le permet pas.
Le 25, en marge du Conseil européen à Bruxelles, les chefs d'État et de gouvernement de l'Eurogroupe adoptent, sous la pression de l'Allemagne et contre l'avis de la Banque centrale européenne, un dispositif qui subordonne les aides bilatérales des États membres à celle du F.M.I. en cas de difficulté financière de l'un d'entre eux.
Le 29, le gouvernement grec procède à un nouvel emprunt de 5 milliards d'euros sur sept ans sur le marché obligataire, à un taux de plus de 6 p. 100. Athènes a emprunté 18 milliards d'euros depuis le début de l'année en vue de faire face au financement de sa dette, et devra emprunter au total 53 milliards d'euros en 2010.