3-29 novembre 1992
Yougoslavie. Opposition entre la présidence fédérale et la présidence serbe
Le 3, la Chambre des républiques, où la Serbie et le Monténégro disposent de vingt représentants chacun, rejette la motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre fédéral, Milan Panić, adoptée la veille par la Chambre des citoyens, où les partisans du président serbe Slobodan Milošević sont majoritaires. Ce vote consacre le revirement des dirigeants monténégrins, autrefois alliés inconditionnels de Slobodan Milošević, et qui lui reprochent aujourd'hui de freiner la démocratisation du pays et le règlement de la crise yougoslave.
Le 5, le président fédéral Dobrica Cosić, inspirateur de la politique nationaliste serbe, mais qui soutenait jusqu'à présent Milan Panić, se démarque de ce dernier. En désaccord avec son Premier ministre sur la question de la reconnaissance des autres républiques de l'ex-Yougoslavie, il souhaite également éviter l'éclatement d'un conflit interne à la « nouvelle Yougoslavie ».
Le 29, alors que les dix mille signatures requises pour présenter sa candidature sont réunies, Milan Panić envisage d'affronter Slobodan Milošević lors de l'élection présidentielle serbe du 20 décembre.