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3-29 septembre 2002

Israël - Autorité palestinienne. Le quartier général de l'Autorité palestinienne de nouveau assiégé

Le 3, la Cour suprême d'Israël autorise l'assignation à résidence, à Gaza, de deux Palestiniens de Cisjordanie reconnus coupables de complicité d'actes terroristes par un tribunal militaire. C'est la première fois depuis neuf ans que la Cour entérine ce type de mesure, qui plus est à l'encontre de complices et non de responsables directs. La Cour précise que l'assignation à résidence est une sanction et ne peut être utilisée à titre dissuasif, comme l'aurait souhaité l'armée.

Le 8, l'armée israélienne effectue une incursion à Gaza. Selon une pratique désormais systématique, elle détruit notamment la maison d'un responsable local des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, qui est recherché. Les incursions se multiplient à Gaza au cours du mois, en dépit de l'accord de sécurité « Gaza et Bethléem d'abord », conclu en août. Bethléem exceptée, les villes de Cisjordanie demeurent, depuis juin, soumises au couvre-feu.

Le 9, à Ramallah, lors de la première réunion du Conseil législatif palestinien depuis le début de la seconde intifada, Yasser Arafat, président de l'Autorité autonome, ne parvient pas à convaincre les députés palestiniens de l'efficacité de ses appels à la « paix des braves » et de ses projets de réformes internes. Le chef palestinien réaffirme son intention d'organiser des élections générales en janvier 2003.

Le 9 également, le ministre de l'Intérieur israélien, l'ultra-orthodoxe Eli Yishai, signe un décret privant de sa nationalité un Arabe israélien accusé d'être un activiste du Hamas. C'est la première fois dans l'histoire du pays qu'un Israélien est déchu de sa nationalité.

Le 11, le gouvernement palestinien est contraint de démissionner pour prévenir le vote de défiance du Conseil palestinien dominé par le Fatah. Ce dernier jugeait insuffisante la refonte de l'équipe gouvernementale effectuée en juin sous la pression de la communauté internationale et de l'opinion palestinienne.

Le 18, un attentat-suicide, perpétré près d'Oum Al-Fahem, dans le nord d'Israël, fait deux morts, dont son auteur. Il s'agit du premier acte de ce type depuis six semaines.

Le 19, un nouvel attentat-suicide, revendiqué par le Hamas, fait sept morts à Tel-Aviv. Le cabinet de sécurité israélien décide de rétablir le siège autour du quartier général de l'Autorité palestinienne à Ramallah. Les jours suivants, Tsahal procède à la destruction de bâtiments du quartier général de Yasser Arafat, tandis que le gouvernement exige la reddition d'une vingtaine de Palestiniens recherchés et qui y sont retranchés. L'opération est condamnée par une grande partie de la communauté internationale, notamment par les États-Unis.

Le 21 et les jours suivants, dans les territoires, les Palestiniens manifestent en nombre leur soutien à Yasser Arafat.

Le 23, les États-Unis s'abstiennent lors du vote, par le Conseil de sécurité des Nations unies, de la résolution 1435 qui exige la levée, par Tsahal, du siège du quartier général de l'Autorité palestinienne.

Le 29, le gouvernement israélien, sous la pression des États-Unis, décide de lever le siège du quartier général de Yasser Arafat.

À l'issue de la deuxième année d'intifada, le bilan humain de celle-ci s'élève à près de 1 650 morts, soit près de 2 500 depuis octobre 2000 – dont les trois quarts sont des Palestiniens.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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