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3-30 janvier 2006

Iran. Reprise des activités d'enrichissement de l'uranium

Le 3, Téhéran informe l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de son intention de reprendre son « programme d'énergie nucléaire pacifique ».

Le 10, l'usine de Natanz reprend ses activités d'enrichissement de l'uranium, considérées comme une étape sur le chemin, éventuellement suivi, de la fabrication de l'arme atomique. Washington qualifie cette décision de « grave escalade ».

Le 12, les ministres des Affaires étrangères de la « troïka » européenne – France, Allemagne, Royaume-Uni – informent l'AIEA que le processus diplomatique engagé en 2003 et qui avait abouti en novembre 2004 à un accord sur l'arrêt des activités d'enrichissement a « abouti à une impasse ». Ils estiment que « le temps est venu pour le Conseil de sécurité d'être impliqué pour renforcer l'autorité des résolutions de l'AIEA. ».

Le 17, le Premier ministre israélien par intérim Ehoud Olmert déclare qu'« Israël ne permettra en aucun cas à l'Iran de se doter de l'arme nucléaire ».

Le 20, Téhéran annonce son intention de demander, lors de la prochaine réunion de l'OPEP, la réduction de 1 million de tonnes de la production pétrolière des pays membres de l'organisation. Cette déclaration provoque une forte hausse du prix du baril.

Le 24, plusieurs attentats à la bombe font huit morts à Ahvaz, où le président Mahmoud Ahmadinejad devait se rendre en visite le même jour. Cette ville est la capitale du Khouzistan, une province frontalière avec l'Irak, où des groupes séparatistes arabes sont actifs. Téhéran dénonce « le rôle de mains étrangères » dans ces attentats.

Le 30, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne s'accordent pour que l'AIEA transmette au Conseil de sécurité de l'ONU « tous les rapports et résolutions » relatifs à l'Iran. Le Conseil doit toutefois attendre le rapport du directeur général de l'AIEA sur la situation iranienne, en mars, avant d'entreprendre une action concertée. Cette dernière clause est adoptée à la demande de la Russie et de la Chine qui, initialement, n'étaient pas favorables à la saisine du Conseil de sécurité.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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