3-30 janvier 2018
Syrie. Offensives de Damas et d’Ankara contre les rebelles
Le 3, l’armée appuyée par l’aviation russe lance une nouvelle offensive contre la Ghouta orientale, la banlieue de Damas contrôlée par le groupe djihadiste Tahrir al-Cham, allié à Al-Qaida, et les islamistes de Ahrar al-Cham et Faylaq al-Rahmane.
Le 6, les forces russes déjouent une attaque de treize drones artisanaux armés lancée contre deux de leurs bases militaires dans le pays, à Hmeimim et Tartous.
Le 9, Ankara proteste officiellement auprès de Téhéran et de Moscou contre l’afflux de réfugiés à sa frontière, causé par les combats engagés en décembre 2017 dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest du pays, par les forces syriennes aidées par l’Iran et la Russie, contre l’ex-Front al-Nosra, noyau dur de Tahrir al-Cham. La Turquie estime que cette offensive viole l’accord conclu en mai 2017 à Astana (Kazakhstan) par Ankara, Téhéran et Moscou, qui prévoyait la création de zones de désescalade, dont une autour d’Idlib.
Le 20, les forces turques et leurs alliés de l’Armée syrienne libre lancent, avec l’accord de la Russie, l’offensive « Rameau d’olivier » contre l’enclave d’Afrin, dans le nord-ouest du pays. Comme les deux tiers de la zone frontalière avec la Turquie, celle-ci est contrôlée par les Kurdes du Parti de l’union démocratique (PYD), formation proche du Parti des travailleurs du Kurdistan. Washington et Paris, soutiens des Unités de protection du peuple, bras armé du PYD, appellent Ankara à la retenue.
Les 29 et 30, à l’issue d’un neuvième round infructueux de négociations sous l’égide de l’ONU à Vienne, la Russie organise à Sotchi un sommet sur la Syrie que l’opposition au régime de Bachar al-Assad, ainsi que les Kurdes et les Occidentaux boycottent.