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3-30 juin 2021

Canada. Nouvelles découvertes de sépultures sur des sites de pensionnats autochtones

Le 3, deux ans jour pour jour après le dépôt du rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, le gouvernement présente un Plan d’action national qui contient une série d’engagements visant à renforcer le droit à la culture, à la santé et au mieux-être, à la sécurité et à la justice des Autochtones, et plus particulièrement des femmes.

Le 3 également, le Parlement adopte le projet de loi créant une Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le 30 septembre, qui sera un jour férié pour les agents fédéraux, pour commémorer le souvenir des pensionnats autochtones, après la découverte en mai de restes humains sur le site de l’ancien pensionnat de Kamloops (Colombie-Britannique).

Le 4, le Premier ministre Justin Trudeau se déclare déçu par la position de l’Église catholique sur la question des pensionnats autochtones qu’elle gérait. Il réitère sa demande au pape, déjà formulée en mai 2017, de présenter des excuses à ce sujet au nom de l’Église. En mars 2018, la Conférence des évêques catholiques du Canada avait indiqué que le pape ne pouvait « répondre personnellement » à cette requête. Par ailleurs, le Premier ministre confirme qu’il accepte les conclusions de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, qui dénonçait un « génocide » rendu possible par l’incapacité des institutions à protéger les victimes.

Le 6, le pape François exprime sa « douleur » au sujet de la découverte des restes humains à Kamloops, sans toutefois présenter d’excuses.

Le 11, à la suite des archevêques de Regina (Saskatchewan) et de Vancouver (Colombie-Britannique), l’archevêque de Montréal (Québec), Mgr Christian Lépine, reconnaît la responsabilité de l’Église dans les drames survenus dans les pensionnats autochtones et présente ses excuses aux familles des victimes.

Le 14, le gouvernement annonce que les membres des Premières Nations, Inuits et Métis seront autorisés à reprendre, sur leurs pièces d’identité, leurs noms traditionnels qui avaient été modifiés lors de leur passage dans les pensionnats autochtones. Par ailleurs, Ottawa conteste devant la Cour fédérale la décision du Tribunal canadien des droits de la personne qui prévoit de verser 40 000 dollars canadiens aux enfants ayant séjourné dans les pensionnats, ainsi qu’à leurs parents et grands-parents, au motif que cette indemnisation n’est ni « juste » ni « équitable ». Le gouvernement est favorable à une compensation « raisonnable » et « proportionnelle ».

Le 24, la Première Nation de Cowessess annonce la découverte de sept cent cinquante et une sépultures non identifiées sur le site de l’ancien pensionnat autochtone de Marieval (Saskatchewan).

Le 24 également, une église catholique de Saskatoon (Saskatchewan) est vandalisée, en lien avec l’affaire des pensionnats. Le 21, deux églises de Colombie-Britannique avaient été le théâtre d’incendies jugés suspects. Le 30, deux autres églises, dans l’Alberta et en Nouvelle-Écosse, subiront le même sort.

Le 25, Justin Trudeau déclare qu’il n’est pas opposé à une enquête indépendante sur les crimes perpétrés dans les pensionnats autochtones, mais laisse aux communautés autochtones le soin de la mettre en œuvre.

Le 30, il annonce que le drapeau de la tour de la Paix, à Ottawa, sera mis en berne le lendemain, jour de la fête nationale du pays. La célébration de la fête du Canada a été annulée dans de nombreuses villes du pays.

Le 30 également, la Première nation de Lower Kootenay annonce la découverte des restes humains de cent quatre-vingt-deux individus non identifiés sur un site proche d’un ancien pensionnat autochtone, à Cranbrook (Colombie-Britannique).

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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