3-30 mars 2006
Iran. Transfert du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l'O.N.U
Le 3, l'ultime rencontre, à Vienne, entre les membres de la troïka européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni) et les représentants iraniens se solde par un échec. Ces derniers refusent de renoncer à leur « droit » de poursuivre des activités de « recherche et développement » dans le domaine nucléaire, incluant l'enrichissement d'uranium.
Le 7, le vice-président américain Dick Cheney, s'exprimant devant le principal lobby pro-israélien aux États-Unis, déclare: « Nous ne permettrons pas à l'Iran d'avoir l'arme nucléaire. »
Le 8, le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique approuve le rapport de son directeur général, Mohamed ElBaradei, qui émet des doutes sur le caractère exclusivement civil des activités nucléaires de l'Iran. En conséquence, il décide de transférer le dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l'O.N.U.
Le 29, après d'âpres débats, le Conseil de sécurité adopte à l'unanimité une déclaration qui accorde trente jours à l'Iran pour procéder à la « suspension complète et durable de toutes les activités liées à l'enrichissement » de l'uranium. Parmi les cinq membres permanents du Conseil, Washington, Londres et Paris sont favorables, en cas de refus de Téhéran, à l'adoption d'une résolution prévoyant des sanctions, alors que Moscou et Pékin y sont opposés.
Le 30, Téhéran rejette la demande du Conseil de sécurité.