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3-30 novembre 2020

États-Unis. Victoire du démocrate Joe Biden à l’élection présidentielle.

Dépouillement du scrutin présidentiel américain, 2020 - crédits : Scott Olson/ Getty Images North America/ Getty Images/ AFP

Dépouillement du scrutin présidentiel américain, 2020

Le 3 se déroulent l’élection présidentielle, le renouvellement des membres de la Chambre des représentants et du tiers du Sénat, ainsi que l’élection de treize gouverneurs. L’annonce des résultats du scrutin présidentiel est retardée en raison du grand nombre de votes par correspondance dû au contexte sanitaire lié à la pandémie de Covid-19. Les démocrates conservent leur majorité absolue à la Chambre des représentants, en dépit d’un léger recul, avec 222 sièges sur 435, contre 212 pour les républicains. Le Parti libertarien conserve 1 élu. Au Sénat, les républicains perdent trois sièges, n’en conservant que 50, tandis que les démocrates en gagnent un, totalisant 48 élus, dont deux sénateurs indépendants apparentés. Aucun des candidats aux deux derniers postes de sénateur, en Georgie, n’ayant obtenu la majorité, une nouvelle élection doit avoir lieu en janvier 2021. Les républicains gagnent un siège de gouverneur, dans le Montana, totalisant 27 gouverneurs contre 23 pour les démocrates.

Le 4, peu après la clôture du scrutin, le président Donald Trump proclame sa victoire et dénonce « une fraude majeure » liée aux votes par correspondance. Il annonce son intention de saisir la Cour suprême « pour arrêter le comptage des voix », prétendant que des bulletins ont été « déposés après la fermeture du scrutin ». Les jours suivants, le camp républicain engagera de nombreux recours en justice sur ce motif. De son côté, le candidat démocrate Joe Biden déclare : « Nous sommes confiants dans nos chances de l’emporter. » Dans la journée, le basculement des États du Wisconsin et du Michigan au profit des démocrates est confirmé.

Le 5, alors que le décompte des voix s’avère favorable à Joe Biden dans la plupart des États où les bulletins continuent d’être décomptés, Donald Trump prononce une allocution pour dénoncer de nouveau l’« énorme corruption » et l’« énorme fraude » du vote par correspondance. Plusieurs chaînes d’information interrompent la retransmission de ses propos, comme elles l’avaient déjà fait la veille, estimant ceux-ci infondés.

Le 7, la confirmation du basculement des États de Pennsylvanie et de Georgie au profit des démocrates valide la victoire électorale de Joe Biden qui totalise désormais une majorité de grands électeurs en sa faveur. Le président élu salue la fin de « cette sombre ère de diabolisation en Amérique » et appelle à la coopération entre démocrates et républicains au Congrès. Donald Trump refuse de reconnaître la victoire de son adversaire.

Le 9, Joe Biden met en place un groupe de travail consacré à la lutte contre la Covid-19.

Le 9 également, Donald Trump limoge le secrétaire à la Défense Mark Esper. Ce dernier s’était notamment opposé au déploiement de l’armée, souhaité par le président, face aux manifestants qui protestaient contre les violences policières après la mort de George Floyd en mai.

Le 12, le directeur de l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures Christopher Krebs et les responsables des élections dans les États, estiment dans un communiqué commun que « l’élection du 3 novembre a été la plus sûre de l’histoire des États-Unis ». Le 17, Donald Trump limogera Christopher Krebs.

Le 13, l’annonce du basculement des États d’Arizona et le recomptage en Georgie au profit des démocrates viennent clore l’annonce des résultats du scrutin présidentiel. Joe Biden dispose de 306 grands électeurs contre 232 pour Donald Trump. Le candidat démocrate recueille un peu plus de quatre-vingt-un millions de suffrages contre un peu plus de soixante-quatorze millions pour le candidat républicain. Le taux de participation, 66,9 p. 100, est le plus élevé depuis 1900 et les deux candidats remportent chacun un nombre de voix jamais atteint dans l’histoire des élections américaines.

Le 23, Donald Trump donne son accord à l’engagement du processus de transition du pouvoir à l’équipe de Joe Biden, sans toutefois admettre sa défaite. Le président élu commence à désigner les membres de son cabinet, qui devront être confirmés par le Sénat. Antony Blinken notamment, ancien adjoint au secrétaire d’État du président Barack Obama, est pressenti au département d’État, Alejandro Mayorkas au secrétariat à la Sécurité intérieure – premier Américain d’origine latino à ce poste – et Avril Haines à la direction du renseignement national – première femme à ce poste. Janet Yellen, ancienne présidente de la Réserve fédérale, sera pressentie le 30 au poste de secrétaire au Trésor.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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