3-31 août 1983
Pologne. Montée de la tension pour le troisième anniversaire des accords de Gdańsk
Le 3, est rendue publique une déclaration-programme de la direction clandestine de Solidarité, datée du 28 juillet, appelant à un boycottage des transports publics le 31 août, jour anniversaire de la signature des accords de Gdańsk en 1980.
Le 4, Lech Wałęsa, dans une déclaration solennelle aux autorités polonaises, exige l'application des vingt et un points des accords de Gdańsk.
Le 8, il appelle à un boycottage de la presse, le 31 août.
Le 15, s'associant à la mise en demeure publiée la veille par la « commission Solidarité des chantiers navals Lénine », il demande l'ouverture de négociations avec les autorités avant le 22. Dès le lendemain, celles-ci répliquent en plaçant – comme les dispositions adoptées en juillet lui en donnent la possibilité – la ville de Gdańsk sous haute surveillance jusqu'au 15 septembre.
Le 22, Lech Wałęsa annule la manifestation pour éviter l'arrestation « des meilleurs hommes de notre organisation ». Le même jour, Wladysław Hardek, un des dirigeants clandestins de Solidarité, se rend aux autorités.
Le 23, un mot d'ordre de grève perlée aux chantiers navals Lénine est lancé. Il a peu d'influence sur la production, déjà très réduite.
Le 25, le vice-Premier ministre Mieczysław Rakowski visite, à Gdańsk, les chantiers navals Lénine. Au cours d'une réunion houleuse, il s'oppose à Lech Wałęsa qui renouvelle ses propositions de négociations.
Le 26, Mgr Macharski, cardinal archevêque de Cracovie, dénonce, à Czestochowa, l'« absence de dialogue » en Pologne.
Le 31, le troisième anniversaire des accords de Gdańsk est marqué par des manifestations dont la presse tente de minimiser l'ampleur. Le mot d'ordre de boycottage des transports est largement suivi. Près de quinze cents personnes sont interpellées.