3-31 août 2005
Irak. Présentation au Parlement d'un projet de Constitution
Le 3, quatorze soldats américains sont tués par l'explosion d'une bombe au passage de leur char dans la province rebelle sunnite d'Al-Anbar, dans le nord-ouest du pays. L'opération est revendiquée par le groupe islamiste Ansar al-Sunna, proche d'Al-Qaida. Quatre autres marines sont tués dans deux autres attaques. C'est l'un des plus lourds bilans quotidiens enregistrés par l'armée américaine depuis le début de son intervention dans le pays, en mars 2003.
Le 5, l'armée américaine lance une vaste opération dans la région d'Al-Anbar.
Le 6, aux États-Unis, la police américaine arrête une marche de protestation en direction du ranch de George W. Bush situé à Crawford (Texas). Celle-ci est menée par la mère d'un marine tué en Irak, Cindy Sheehan, soutenue par des militants pacifistes.
Le 15, le Parlement irakien adopte un amendement à la Loi fondamentale provisoire, qui repousse de sept jours la date butoir (initialement fixée au 15 août) à laquelle les dirigeants devaient lui remettre le projet de Constitution définitive, faute de quoi le Parlement serait dissous et de nouvelles élections organisées.
Le 17, à Bagdad, un triple attentat à la voiture piégée fait quarante-trois morts.
Le 17 également, le ministre des Affaires étrangères Hoshyar Zibari dénonce « le trafic d'armes, via les frontières irako-iraniennes, à destination des groupes terroristes » et l'« infiltration de terroristes étrangers » par le même biais.
Le 22, les responsables politiques présentent au Parlement un projet de Constitution incomplet. Ils s'accordent un délai supplémentaire pour trouver un accord sur les derniers points litigieux – notamment sur le fédéralisme et le partage des pouvoirs.
Le 28, le projet de Constitution est remis au Parlement, qui ne le soumet pas au vote. Les représentants sunnites, qui le rejettent, annoncent leur intention de faire campagne en faveur du « non » lors du référendum constitutionnel prévu avant le 15 octobre: tout en reconnaissant l'existence d'une région autonome kurde, ils craignent que le fédéralisme proposé par le texte ne favorise une division du pays selon des critères ethniques et religieux.
Le 31, à Bagdad, environ un millier de pèlerins chiites, qui se rendaient au mausolée de l'imam Moussa Al-Kazem, meurent noyés dans le Tigre ou étouffés lors d'un mouvement de panique. Celui-ci a été provoqué par une rumeur relative à la présence parmi eux de kamikazes prêts à commettre des attentats.