3-31 décembre 2024
Corée du Sud. Destitution du président après l'instauration de la loi martiale.
Le 3, le président conservateur Yoon Suk-yeol déclare la loi martiale afin, selon lui, de protéger le pays de « la menace des forces communistes nord-coréennes ». Il accuse l’opposition du Parti démocrate, majoritaire au Parlement, de « paralyser le pouvoir exécutif ». La loi martiale permet d’arrêter les travaux parlementaires, de contrôler les médias et d’interdire les rassemblements.
Le 3 également, des députés, y compris ceux du parti du Pouvoir au peuple (PPP), la formation du président, parviennent à entrer au Parlement et votent pour la levée de cette loi.
Le 4, Yoon Suk-yeol lève la loi martiale. Les principaux partis d’opposition déposent un projet de loi visant à destituer le président. La motion de destitution ne sera finalement pas votée, faute de quorum.
Le 14, les députés adoptent par 204 voix contre 85 une motion de destitution contre Yoon Suk-yeol. Le Premier ministre Han Duck-soo assure aussi l’intérim de la présidence.
Le 27, les députés votent la destitution du président par intérim. L’opposition l’accuse d’avoir soutenu « l’insurrection » et d’avoir entravé l’enquête ouverte visant Yoon Suk-yeol pour rébellion. Le nouveau président par intérim, le ministre des Finances Choi Sang-mok, promet que sa priorité sera de « mettre un terme à la crise gouvernementale ».
Le 31, la justice lance un mandat d'arrêt contre Yoon Suk-yeol, qui a ignoré à trois reprises des convocations pour être interrogé dans le cadre de l'enquête ouverte.