3-31 janvier 2012
France. Remise de rapports sur le parc nucléaire
Le 3, l'Autorité de sûreté nucléaire (A.S.N.) remet au Premier ministre François Fillon son rapport sur les évaluations complémentaires de sûreté fournies par les exploitants des soixante-dix-neuf installations nucléaires françaises. Ces évaluations avaient été demandées par le gouvernement en mars 2011, après l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, au Japon. L'A.S.N. considère que les installations examinées présentent un niveau de sûreté suffisant, mais elle préconise la mise en place d'un ensemble de dispositions permettant d'augmenter la robustesse des sites en situation extrême, la création d'une « force d'action rapide nucléaire », le renforcement du dispositif de refroidissement du combustible usé à l'intérieur des sites, l'amélioration de la protection des eaux souterraines au voisinage des sites, une surveillance plus serrée des sous-traitants ainsi que le renforcement des référentiels de sûreté relatifs aux séismes, aux inondations et aux risques liés aux activités industrielles proches des sites.
Le 31, la Cour des comptes rend public son rapport sur « les coûts du nucléaire » commandé par le gouvernement en mai 2011. Le rapport relève l'existence de « nombreuses incertitudes » financières et techniques concernant le démantèlement des centrales, le traitement et le stockage des déchets, et la prolongation de la durée de vie des cinquante-huit réacteurs en activité. La Cour des comptes estime notamment que l'augmentation du prix de la maintenance du parc vieillissant – il est évalué à 55 milliards d'euros par E.D.F. pour la période 2011-2025 – renchérira de 10 p. 100 les coûts de production de l'électricité d'origine nucléaire.