3-31 janvier 2014
Syrie. Organisation de la conférence « Genève 2 »
Le 3, l'Armée syrienne libre et les groupes rebelles islamistes modérés lancent, dans le nord et l'est du pays, une offensive contre l'État islamique en Irak et au Levant (E.I.I.L.), proche d'Al-Qaida, considéré comme la plus puissante force militaire hostile au régime de Damas, dont ils dénoncent les visées hégémoniques et les exactions sur le terrain. La Coalition nationale syrienne (C.N.S.), qui regroupe les principaux opposants au président Bachar al-Assad, soutient leur action.
Le 5, Ahmed Jarba est réélu à la présidence de la C.N.S.
Le 7, la première cargaison des armes chimiques qui doivent être détruites hors du pays, en application de l'accord de septembre 2013, est embarquée à Lattaquié.
Le 8, l'E.I.I.L. est chassé de son quartier général à Alep.
Le 18, la C.N.S. officialise sa participation à la conférence dite « Genève 2 » en dépit du refus de Damas de satisfaire ses revendications préalables – libération des femmes et des enfants détenus, liberté d'accès de l'aide humanitaire aux zones rebelles assiégées – et malgré l'opposition réitérée du régime à la formation d'un gouvernement de transition. La C.N.S. obtient que l'Iran, allié de Damas, ne participe pas à la conférence. Le Conseil national syrien, première composante de la C.N.S., ainsi que le Front islamique, principale coalition de groupes rebelles de l'intérieur, prônent le boycott de la conférence.
Du 22 au 31 se tient à Montreux, puis à Genève, la conférence de paix dite « Genève 2 » sous l'égide de l'envoyé spécial de l'O.N.U. et de la Ligue arabe en Syrie Lakhdar Brahimi. En juin 2012, une première conférence organisée à Genève sur l'initiative des deux organisations préconisait la mise en place d'une « instance gouvernementale provisoire dotée des pleins pouvoirs » dont les membres seraient choisis par « consentement mutuel » entre le pouvoir et l'opposition. « Genève 2 » n'aboutit à aucun résultat. Une nouvelle session de négociations est prévue en février.
