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3-31 juillet 2001

Israël - Autorité palestinienne. Escalade de la violence

Le 3, le cabinet de sécurité, réuni par le Premier ministre israélien Ariel Sharon, réaffirme son soutien au rapport de la commission Mitchell publié en mai et au « plan Tenet » présenté en juin, ce qui conforte la « politique de retenue » défendue par le ministre travailliste des Affaires étrangères, Shimon Peres. Il accepte de limiter sa politique de répression à des actions de « prévention ciblée » consistant à éliminer des activistes palestiniens. Toutefois, la tension se renforce sur le terrain.

Les 9 et 10, la destruction d'habitations palestiniennes à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza provoque de vives réactions des États-Unis et de l'Union européenne qui les qualifient de « provocations ». Les ripostes palestiniennes entraînent des contre-ripostes israéliennes, fragilisant un cessez-le-feu de moins en moins respecté.

Le 15, la rencontre au Caire, sur l'initiative du président Hosni Moubarak, de Shimon Peres avec le chef de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, ne permet aucune avancée. Les Israéliens continuent d'exiger une semaine de « calme absolu » comme préalable à la reprise des négociations de paix.

Le 16, un attentat-suicide, aussitôt revendiqué par le Djihad islamique, fait trois morts à Benyamina, au nord de Tel-Aviv. En application de la politique de « représailles immédiates » adoptée par Jérusalem, l'armée israélienne bombarde deux villes de Cisjordanie.

Le 19, des extrémistes juifs tuent trois Palestiniens circulant à bord d'une voiture en Cisjordanie.

Le 21, les chefs d'État et de gouvernement du G8, réunis à Gênes, prônent la création d'une mission d'observation au Proche-Orient, estimant qu'« une surveillance par une tierce partie acceptée par les deux parties serait dans l'intérêt de l'application du rapport Mitchell ».

Le 23, des affrontements armés opposent, à Gaza, la police palestinienne à des militants palestiniens radicaux regroupés au sein des Comités de résistance populaire, hostiles à la politique de l'Autorité autonome.

Le 31, huit Palestiniens, dont cinq militants du Hamas soupçonnés de préparer un attentat, sont tués dans le bombardement « ciblé » d'un immeuble de Naplouse par l'armée israélienne. Deux des activistes tués étaient accusés d'être responsables de nombreux attentats commis en Israël. Un autre activiste du Hamas avait déjà été tué par Tsahal à Naplouse le 25. La communauté internationale condamne ces actions.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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