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3-31 octobre 2016

Turquie. Intensification des purges

Le 3, le gouvernement annonce la prolongation pour trois mois de l’état d’urgence instauré à la suite de la tentative de coup d’État, le 15 juillet. Depuis cette date, plus de trente mille personnes ont été arrêtées et près de cent mille fonctionnaires ont été mis à pied dans le cadre des purges massives engagées par le régime. Celles-ci visent les partisans du prédicateur Fethullah Gülen exilé aux États-Unis, qui est accusé d’avoir commandité le putsch, mais aussi les militants de gauche ainsi que les sympathisants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le 29, le gouvernement décide par décret l’interdiction de quinze médias prokurdes, le limogeage de quelque dix mille fonctionnaires supplémentaires et la limitation des droits des avocats.

Le 30, les co-maires de Diyarbakir, Gültan Kişanak et Firat Anli, élus du Parti démocratique des peuples (prokurde), qui ont été arrêtés le 25, sont inculpés d’appartenance et de soutien à une organisation terroriste armée. Considérée comme la capitale du Kurdistan turc, Diyarbakir est le théâtre d’affrontements entre les rebelles kurdes et l’armée depuis la relance des opérations armées du PKK en août 2015. En septembre, vingt-quatre maires kurdes accusés de liens avec le PKK ont été suspendus et remplacés par des administrateurs nommés par le gouvernement.

Le 31, la police arrête à Istanbul le rédacteur en chef de Cumhuriyet, Murat Sabuncu, ainsi que onze autres journalistes du quotidien d’opposition, accusés de collusion avec Fethullah Gülen et le PKK.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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