3-4 août 1992
Afrique du Sud. Succès de la grève générale à l'appel de l'A.N.C
Les 3 et 4, le Congrès national africain (A.N.C.), le Congrès des syndicats sud-africains et le Parti communiste sud-africain appellent à la grève générale. Celle-ci s'inscrit dans la campagne d'actions de masse lancée en juin par l'A.N.C. en réaction à l'absence de résultats de la Convention pour une Afrique du Sud démocratique à laquelle l'organisation noire a suspendu sa participation. La résolution 765 adoptée par le Conseil de sécurité de l'O.N.U. le 16 juillet, qui condamnait le massacre du 17 juin dans la cité noire de Boipatong et demandait à l'A.N.C. et au gouvernement de reprendre les négociations, n'a pas eu d'effet immédiat. L'A.N.C. entend faire pression sur le gouvernement du président Frederik De Klerk afin que celui-ci accepte l'instauration d'un gouvernement intérimaire comprenant des Noirs, ainsi que l'élection d'une Assemblée constituante au suffrage universel avant la fin de l'année. L'Inkatha, parti zoulou conservateur rival de l'A.N.C. et allié du gouvernement, prend position contre la grève, et les partis noirs d'extrême gauche se désolidarisent du mouvement. La population noire observe largement le mot d'ordre de grève. Les violences font quarante-deux morts en deux jours.