3-4 février 1989
France. Succession d'André Bergeron à la tête de F.O
Le 3 s'achève le seizième congrès confédéral du syndicat Force ouvrière, réuni depuis le 31 janvier à Vincennes. Quatre mille cinquante délégués sont venus dire adieu à André Bergeron, secrétaire général depuis 1963, qui ne se représente pas. Cependant, le rapport d'activité qu'il a présenté n'a obtenu, le 2, que 63,5 p. 100 de votes favorables. Les militants entendent ainsi sanctionner le manque de préparation de sa succession, pour laquelle s'opposent deux candidats, Marc Blondel, partisan d'un « syndicalisme de contestation » et Claude Pitous, considéré comme plus proche d'André Bergeron.
Le 4, Marc Blondel, cinquante ans, est élu secrétaire général avec 53,6 p. 100 des voix. Dans sa première conférence de presse, il réaffirme le caractère réformiste du syndicat et lance un appel au « rassemblement », au lendemain d'un congrès qui a fait apparaître de très profondes divisions.