3-5 octobre 1987
France - Espagne. Rafle au Pays basque français dans les milieux proches de l'E.T.A.-militaire
Le 3, une vaste opération de police est engagée, essentiellement dans les départements du Sud-Ouest, contre les milieux nationalistes basques proches de l'E.T.A.-militaire. Cette action est la conséquence de l'arrestation, le 30 septembre, de Santiago Arrospide, dit Potros, considéré comme l'un des dirigeants de l'E.T.A.-militaire, et de la découverte d'une importante quantité de documents entreprosés dans une maison de Saint-Pée-sur-Nivelle (Pyrénées-Atlantiques). Cent dix-huit personnes sont interpellées, et soixante-neuf sont immédiatement expulsées – dont cinquante-cinq vers l'Espagne – en vertu de la procédure dite d'urgence absolue. Madrid se félicite de ce « saut décisif dans la coopération anti-terroriste », tandis que Charles Pasqua affirme que la lutte contre le terrorisme basque n'est pas terminée.
Le 5, plusieurs organisations humanitaires protestent contre les méthodes employées par la police française pendant cette rafle, tandis qu'Amnesty International exprime son « inquiétude » sur le sort des Basques remis à la police espagnole. Dans les principales villes des provinces basques espagnoles de Guipuzcoa et de Biscaye, des incidents opposent manifestants et forces de l'ordre, tandis que la police espagnole, exploitant les adresses trouvées le 30 septembre, procède à des arrestations.