3-7 août 2005
Mauritanie. Coup d'État militaire
Le 3, un Conseil militaire pour la justice et la démocratie, dirigé par le directeur de la Sûreté nationale, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, prend le pouvoir sans violence à Nouakchott, en l'absence du président Maaouiya Ould Taya, qui se réfugie alors au Niger. Le coup d'État est accueilli, dans la capitale, par la population en liesse. La junte déclare vouloir « mettre fin aux pratiques totalitaires du régime » du président Ould Taya, au pouvoir depuis 1984, et annonce son intention de mettre en place « de véritables institutions démocratiques » dans un délai de deux ans, au terme duquel elle cédera le pouvoir.
Le 4, la junte annonce la dissolution du Parlement. Les principales dispositions de la Constitution sont maintenues.
Le 7, la junte nomme Sidy Mohamed Ould Boubacar au poste de Premier ministre. Celui-ci a déjà occupé cette fonction sous l'ancien régime. L'opposition tout comme la formation du président déchu, le Parti républicain démocratique et social, se rallient aux putschistes.
Le 7 également, la junte libère vingt et un militants islamistes emprisonnés depuis avril pour appartenance à des organisations interdites.