3-7 juin 1983
France. Sanctions rapides après des manifestations de policiers
Le 3, à la suite d'une fusillade qui avait coûté la vie à deux gardiens de la paix, le 31 mai à Paris, des syndicats de policiers proches de l'opposition et de l'extrême droite organisent des manifestations qui dégénèrent en démonstration politique. Devant les ministères de la Justice et de l'Intérieur, les policiers chargés du maintien de l'ordre fraternisent avec les manifestants qui, en la présence de Jean-Marie Le Pen, président du Front national, conspuent le garde des Sceaux, Robert Badinter. À la suite de ces incidents, qui suscitent l'indignation du Premier ministre, le préfet de police de Paris démissionne et le directeur général de la police nationale est relevé de ses fonctions.
Le 7, le ministère de l'Intérieur annonce les mesures disciplinaires prises contre les policiers chargés du maintien de l'ordre. D'autre part, deux responsables syndicaux sont révoqués.