3-8 février 2021
Haïti. Controverse sur la date de la fin du mandat du président Jovenel Moïse
Le 3, le président Jovenel Moïse, confronté à un fort mouvement de contestation, rend public un projet de réforme constitutionnelle qui renforce les pouvoirs du chef de l’État. Il propose l’organisation d’un référendum à ce sujet en avril et la tenue d’élections générales en septembre. Jovenel Moïse gouverne par décrets depuis la fin du fonctionnement du Parlement en janvier 2020, en raison du report des élections législatives prévues en novembre 2019.
Le 6, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) adopte une résolution qui fixe au lendemain l’échéance du mandat présidentiel. L’élection présidentielle d’octobre 2015, remportée par Jovenel Moïse, avait été annulée pour fraude. Celui-ci avait remporté un nouveau scrutin organisé en novembre 2016 et prêté serment en février 2017, date selon lui du début de son mandat de cinq ans. L’opposition estime que ce mandat a débuté en février 2016, date correspondant au scrutin de 2015.
Le 7, les autorités annoncent avoir déjoué un « coup d’État » visant le président Moïse.
Le 8, plusieurs partis d’opposition, prenant acte de l’échéance du mandat présidentiel, désignent le juge Joseph Mécène Jean-Louis pour assurer l’intérim à la tête de l’État.