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3-8 mars 2021

Sénégal. Arrestation de l’opposant Ousmane Sonko

Le 3, le député Ousmane Sonko, chef du parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), est accusé de « trouble à l’ordre public » et de « participation à une manifestation non autorisée » et arrêté, à la suite de heurts survenus entre ses partisans et les forces de l’ordre alors qu’il se rendait au tribunal. Ousmane Sonko était convoqué pour répondre d’accusations de viols et de menaces de mort portées contre lui en février. Il dénonce une manœuvre visant à l’empêcher de participer à l’élection présidentielle de 2024 – il était arrivé en troisième position au scrutin de février 2019. Deux autres opposants, Karim Wade et Khalifa Sall, ont déjà été écartés de la course à la présidence en raison de condamnations judiciaires. Les jours suivants, les grandes villes du pays sont le théâtre de manifestations et d’émeutes au cours desquelles dix à treize personnes sont tuées.

Le 8, Ousmane Sonko est libéré et placé sous contrôle judiciaire. Les émeutes cessent, mais la nouvelle coalition du Mouvement de défense de la démocratie (M2D), qui regroupe des partis d’opposition et des représentants de la société civile, appelle à la poursuite de la mobilisation. De son côté, le président Macky Sall affirme, dans une intervention solennelle, que « la colère qui s’est exprimée ces derniers jours est aussi liée à l’impact d’une crise économique aggravée par la pandémie de Covid-19 ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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