3 juin 1995
France. Rejet par le gouvernement du projet de fusion entre la B.N.P., l'U.A.P. et Suez
Le 3, le gouvernement fait connaître son opposition au projet de fusion entre la Banque nationale de Paris (B.N.P.), troisième banque française, l'Union des assurances de Paris (U.A.P.), première compagnie d'assurances française, et la Compagnie de Suez, holding couvrant la banque Indosuez et diverses participations industrielles. Avec une capitalisation boursière de 120 milliards de francs, l'ensemble imaginé par Michel Pébereau, P.-D.G. de la B.N.P., aurait constitué le premier groupe financier européen. Le gouvernement, qui n'était pas saisi officiellement de ce dossier concernant des entreprises privées, redoutait l'image politique qui se serait attachée à la constitution d'un groupe géant dirigé par un proche du président Jacques Chirac, Jacques Friedmann, le P.-D.G. de l'U.A.P. Les experts n'étaient pas convaincus, par ailleurs, de l'efficacité économique d'un tel groupe. Enfin, certains administrateurs de la Compagnie de Suez ainsi que son P.-D.G., Gérard Worms, étaient hostiles au projet.