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3 mai-13 juin 1993

Allemagne. Les états-majors des partis secoués par les scandales politiques

Le 3, Björn Engholm démissionne de ses fonctions de président du Parti social-démocrate (S.P.D.) et de ministre-président du Land de Schleswig-Holstein. Il reconnaît avoir menti à la commission parlementaire chargée d'enquêter sur les diffamations dont il avait fait l'objet, en 1987, de la part de son adversaire chrétien démocrate Uwe Barschel, qui s'était donné la mort à la suite de la révélation de ses agissements. À la tête du principal parti d'opposition, Björn Engholm bénéficiait d'une forte popularité en raison de son image de rigueur, à un peu plus d'un an des élections législatives fédérales. Un congrès extraordinaire du S.P.D. est convoqué le 25 juin pour élire le successeur de Björn Engholm.

Le 26, Max Streibl, ministre-président du Land de Bavière et vice-président de l'Union sociale chrétienne (C.S.U.), membre de la coalition gouvernementale, présente sa démission à la suite de révélations dans la presse sur les avantages matériels dont il aurait bénéficié de la part d'industriels bavarois. Max Streibl partageait avec Théo Weigel, président de la C.S.U. et ministre fédéral des Finances, l'héritage de Franz Josef Strauss, mort en octobre 1988.

Le 28, il est remplacé à la tête de la Bavière par Edmund Stoiber, représentant de l'aile droite du parti, qui doit diriger la campagne électorale de la C.S.U.

Le 13 juin, Rudolf Scharping, ministre-président de Rhénanie-Palatinat, est élu à la tête du S.P.D. par les membres du parti ; il sera confirmé à ce poste par le congrès extraordinaire le 25 juin.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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