3 mars-4 avril 2021
Algérie. Poursuites contre des ressortissants exilés
Le 3, alors que les manifestations hebdomadaires du Hirak ont repris depuis février, le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati se déclare favorable au projet visant à déchoir de la nationalité algérienne tout citoyen qui, depuis l’étranger, « porte volontairement de graves préjudices aux intérêts de l’État ou […] porte atteinte à l’unité nationale ».
Le 21, un tribunal d’Alger lance des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de quatre activistes résidant à l’étranger, un ancien diplomate, un blogueur, un journaliste et un dirigeant du mouvement islamiste Rachad, interdit dans le pays, pour, notamment, « gestion et financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et l’unité nationale » ou « adhésion » à celui-ci.
Le 4 avril, le président Abdelmadjid Tebboune annonce le retrait du projet de loi sur la déchéance de nationalité en raison d’une « interprétation erronée ».