3 octobre-28 novembre 2017
Belgique. Critique de la gestion et du financement de la Grande Mosquée de Bruxelles
Le 3, le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken (Alliance néo-flamande, N-VA) annonce qu’il a rejeté, en mars, la demande de renouvellement du permis de séjour de l’imam égyptien de la Grande Mosquée de Bruxelles, Abdelhadi Sewif, qu’il qualifie de « salafiste […] dangereux pour notre société et notre sécurité nationale », se fondant sur un rapport de la Sûreté de l’État de décembre 2016. Non reconnue par l’État, cette mosquée est financée par l’Arabie Saoudite.
Le 26, la Chambre des représentants approuve largement le rapport de la commission d'enquête sur les attentats terroristes. Le texte prône principalement une meilleure collaboration des services impliqués dans la lutte antiterroriste. Dans l’un de ses passages les plus commentés, le rapport qualifie l’islam pratiqué à la Grande Mosquée de Bruxelles de « salafo-wahhabite » et recommande à l’État de retirer à l’Arabie Saoudite la gestion de ce lieu de culte qu’il lui a cédée en juin 1969, afin que « le contrôle et le financement [de celui-ci] cessent d’être d’origine étrangère ».
Le 28 novembre, le Conseil du contentieux des étrangers annule l’obligation de quitter le territoire imposée à Abdelhadi Sewif, estimant que la menace pour l’ordre public invoquée par les autorités « ne peut reposer sur de simples supputations ou sur des considérations générales ».