30 juillet 2014
Argentine. Défaut de paiement
Faute d'avoir respecté l'échéance de remboursement d'une partie des intérêts de sa dette, Buenos Aires se trouve en défaut de paiement – comme elle l'avait déjà été en décembre 2001. Le gouvernement a bien versé, en juin, les 539 millions de dollars dus aux détenteurs de la « nouvelle » dette du pays. Celle-ci a été restructurée en 2005 et 2010 après l'acceptation par 93 p. 100 de ses détenteurs d'une forte décote de leurs titres. Mais les 7 p. 100 restants, notamment les hedge funds américains N.M.L. et Aurelius, exigent le remboursement à leur valeur d'émission des titres qu'ils détiennent, soit 1,33 milliard de dollars. En juillet 2012, un tribunal américain a interdit à Buenos Aires d'honorer les intérêts de sa « nouvelle » dette tant qu'elle n'aurait pas fait de même avec ceux qui sont exigés par N.M.L. et Aurelius. Si elle le faisait, l'ensemble des détenteurs de l'« ancienne » dette pourraient exiger son remboursement, pour une somme totale de 15 milliards de dollars. Les 539 millions de dollars versés en juin ont donc été bloqués, entraînant le défaut de paiement.